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L’alternance homme-femme au plus haut sommet du pouvoir. Une question ActuElle

mardi 8 novembre 2016, par Albertine

Les USA pragmatistes et utilitaristes s’apprêtent à élire leur nouvelle ou nouveau président-e après une longue campagne électorale sulfureuse et dénigrante qui a ignoré certains dossiers internationaux, dont l’Afrique ? Un continent inexistant et absent dans le débat. L’alternance homme-femme...Les USA donneront-ils l’exemple ?

Qui sera la/le prochain-e président-e des USA ?

Les Etats Unis, première grande puissance mondiale, avec 300 millions d’habitants, s’apprêtent à élire la nouvelle ou nouveau président-e. Une campagne considérée comme la plus coûteuse, longue et surtout très basse où les débats d’idées, des programmes, les questions de politique nationale et internationale ont souvent fait place au déballage médiatique sur la vie privée des candidats avec une vulgarité indescriptible.

Le continent africain est le plus grand absent de ce débat lorsqu’on sait la présence et les intérêts américains sur le continent. On l’a entendu, c’est d’abord l’Amérique et ses intérêts qui priment. L’Amérique est un pays de pragmatisme et de l’utilitarisme, faut-il le rappeler ? Mais la question de l’heure concerne l’accès ou non d’une première femme au sommet du pouvoir, ; à la présidence des Etats-Unis d’Amérique. Rien n’est gagné d’avance, Il faut franchir un obstacle de taille : un plafond de verre qui empêche les femmes, partout dans le monde, d’accéder au plus haut poste décisionnel, en politique, dans les entreprises, les universités. En fait, les diplômes, les compétences ne suffisent pas.

Briser le dur plafond de verre pour l’accès au plus haut poste de décision

Ce qui semble intéressant, c’est un constat sur les mentalités qui évoluent lentement dans ce pays marqué par le conservatisme, notamment à l’égard de la femme. Ce pays faisant partie de vieilles démocraties, malgré le long combat féministe, la femme doit encore faire preuve pour briser le dur plafond de verre en vue d’accéder au sommet de l’Etat. Ce qui confirme qu’aucun pays dans le monde ne considère ses femmes aussi bien que ses hommes. A ce niveau, aucun pays ne peut faire de leçon à un autre. Signalons que l’Afrique est en avance et offre un exemple avec l’actuelle présidente du Liberia. C’est bien une exception, le combat est encore long dans tous les pays.

Les femmes en politique : meilleures que les hommes ?

Nous ne pouvons pas affirmer que les femmes sont meilleures que les hommes dans la gestion des pays au plus haut sommet du pouvoir, mais elles peuvent gouverner autrement. L’alternance semble être nécessaire pour l’évolution des sociétés et des mentalités. Toutefois que le choix soit fait pour le meilleur ou la meilleure des candidat-es, sur base d’un programme soucieux du bien vivre des citoyens et citoyennes. Ce qui n’a pas toujours été clair dans le débat électoral américain.

La question qui demeure est de savoir si les USA, grands donneurs des leçons au monde, offriront-ils au monde l’exemple d’un pays où les femmes comme les hommes ont la même chance d’accéder au plus haut poste de pouvoir ? Dans ce pays du pragmatisme et de l’utilitarisme, tout reste possible. A suivre !

A noter : L’équipe du département genre du CEAF&RI suit attentivement ce processus, vos réflexions, analyses ou questions sont les bienvenues.

CONTACT  : centreceaf@yahoo.fr

Référence
Pour comprendre la politique, la philosophie et le pragmatisme utilitariste américains, lire : Albertine Tshibilondi Ngoyi, Paradigme de l’interprétation sémiotique. Esquisse de la théorie de l’interprétant dans la sémio-pragmatique de Ch. S. Peirce, Kinshasa-Munich, PUA, 1997.

Livre disponible au Fonds de Documentation ATN/CEAF&RI