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A quand le féminisme et le "genre" dans les curricula en Afrique ?

vendredi 10 décembre 2010, par Albertine

Au cours de cette décennie de la femme africaine, la problématique du genre mérite d’être approfondie et introduite dans le curricula et le programme de recherche en Afrique. Quelques propositions et des pistes d’actions pour l’égalité entre les femmes et les hommes en Afrique.

Enseignement de "genre" et le mouvement féministe en Afrique

Quelques thèmes des cours :

- Les grandes problématiques du mouvement féministe.

- La position des femmes dans la tradition africaine et la condition des femmes en Afrique.

- La fonction émancipatrice de la philosophie et la problématique de genre (entre tradition et modernité)

- La vision négro-africaine de la personne et de développement

- La philosophie africane et l’évolution des problèmes de genre

- L’autorité et le pouvoir des femmes en Afrique, fondements philosophiques et raisons économiques, sociales, politiques, culturelles, religieuses.-----

Pistes d’ actions pour l’égalité entre les femmes et les hommes

1. Mettre en place d’une politique de discrimination positive liée au genre L’accès des filles et des femmes à l’éducation demeure un parcours des combattants. Il est donc nécessaire d’appuyer par des politiques de discrimination positive (bourse d’études, subvention) pour les filles ou les garçons défavorisés afin de leur permettre de poursuivre les études supérieures et universitaires.

2. Soutenir la réalisation des recherches en coordination avec les universités africaines qui permettent également la mise en valeur des chercheur-e-s du Sud et du Nord, favoriser un échange d’expertise et de renforcement des capacités dans la recherche (Universitaires africain-e-s qui vont travailler quelques temps en Europe, en Belgique, et d’autre part, ceux d’ici qui sont intégrés pendant une courte période dans un groupe de recherche au Sud, notamment sur le genre.

3. Soutenir une budgétisation sensible au genre dans nos universités, en allouant des moyens financiers conséquents pour la recherche en genre.

4. Appuyer par des subventions les universités pour réaliser des collectes des données sexo-spécifiques. Cela nécessite des disposer des indicateurs construits avec les partenaires des universités africaines en fonction des réalités locales ainsi que de collecter des informations qui mettent en évidence les réalités spécifiques des femmes et des hommes.

5. Créer des réseaux des chercheur-e-s en genre universités africaines et celle du Nord, notamment, pour rendre visible la recherche dans le domaine du genre en Afrique, grâce aux publications et aux technologies de l’Information et de Communication. C’est le but du site du CEAF&RI, www.ceafri.org

Référence :

Albertine Tshibilondi , "Analyse critique des curricula en philosophie en Afrique. Le problème de la méthodologie à l’africaine", dans Faire ....la philosophie en contexte africain,, L.G. Mlilo et N. Soédé (ed.), éd. IKO, Franckfurt, London, 2003, pp. 91-102