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Journée Internationale de la Femme Africaine 8 août 2009

jeudi 10 septembre 2009, par Albertine

Il y a 47 ans, en 1962, la journée internationale de la femme africaine fut lancée à Dar Es-Salem en Tanzanie. Elle fut l’expression et le symbole de la volonté d’un groupe des femmes leaders réunis dans le cadre des la Conférence des Africaines.
En hommage aux Africaines, CEAF&RI rappelle les priorités des engagements pris par la Région d’Afrique pour l’intégration du genre dans le développement social de la Région.

Il y a de plus en plus une prise de conscience que le développement de l’Afrique nécessite la participation à part entière des femmes et des hommes. Le Plan d’Action Régional sur le genre (Regional Gender Action Plan, RGAP, 31 janvier 1997) est une composante intégrale du Plan d’Action pour l’intégration du développement Social de la Région. Ce Plan identifie quatre questions prioritaires et les objectifs stratégiques qui en découlent pour le développement de l’Afrique subsaharienne. En cette journée internationale de la femme africaine, où en est-on dans la réalisation de ces objectifs dans la Région d’Afrique ?

1.Le rôle économique des Africaines

Le rôle économique des femmes est plus important en Afrique que dans d’autres régions, surtout dans le secteur agricole. Ce rôle a tendance à passer inaperçu et à être sous-valorisé. En Afrique, l’agriculture et le secteur informel sont dominés par les femmes, mais l’accès de ces dernières aux services financiers étant très limité, la productivité et la production sont très faibles.
L’objectif stratégique : Investir dans les capacités économiques des femmes et la productivité des femmes, particulièrement dans le secteur agricole

2. L’accès des femmes aux services

L’accès des femmes au service de la santé, de l’éducation et à d’autres services sociaux de base demeure un problème critique dans le développement
L’objectif stratégique : Réduire les obstacles liés au genre à l’accès à la santé, à l’éducation et aux autres services sociaux.

3.La lutte contre la féminisation de la pauvreté

En Afrique, la pauvreté renferme une importante dimension genre ou le fardeau que représente le temps consacré au travail des femmes (et les choix qui y sont liés) est excessivement lourd, par rapport aux hommes.
L’objectif stratégique : Réduire les fortes contraintes de temps auxquelles font face les femmes en investissant dans le secteur de l’infrastructure et dans les avancés technologiques qui permettent de réduire leur temps de travail.

4. La participation des femmes aux décisions

Les femmes africaines sont systématiquement sous-représentées dans les institutions nationales et locales et n’ont pas voix au chapitre dans le processus de prise de décision. Les discriminations liées au sexe limitent leur participation et renforcent les grandes inégalités qui existent dans l’exercice du pouvoir.
L’objectif stratégique : Fournir un soutien pro-actif à la participation systématique des femmes dans le dialogue politique, l’analyse économique et sectorielle, et la conception et l’exécution des projets.

Ce Plan est plein de promesses mais souvent insuffisants lorsqu’il s’agit de réalisations concrètes. Il faudrait des moyens conséquents au niveau budgétaire et une sensibilisation si l’on veut atteindre ces Objectifs d’ici 2015.

Albertine Tshibilondi